Grand fut son étonnement lorsqu'il se rend chez son quincailler habituel en s'apercevant que le prix d'un sac de 50kg de CPA frôle encore et toujours les 40.000 ariary. « Pour un ciment de type CPA, il faudra que je débourse exactement 38500 ariary si en début d'année le même produit ne coûtait pas plus de 25.000 ariary. Durant les derniers mois où les prix étaient en forte hausse, je n'y ai pas vraiment prêté attention dans la mesure je me suis constitué un stock assez confortable en attendant les prévisions de baisse annoncées par les autorités en matière de matériaux de construction, surtout le ciment. Mais je vois que l'on est encore loin du compte », déplore notre médecin. En effet, selon le ministère en charge du Commerce, le prix du sac de ciment ne doit pas dépasser 29.000 ariary à Antananarivo s'il pourrait coûter un peu plus, autour de 30.000 ariary le sac, dans les localités où les frais de transport sont plus élevés. Des prévisions de prix annoncées après une importation massive de ce produit effectué par la société State Procurement of Madagascar.
Régulation
Société dont l'objectif est de réguler les prix sur le marché local en cas de hausse de tel ou tel produit de première nécessité. Au départ de Toamasina, le sac de ciment de la marque Lucky importé par l'Etat coûte 23.000 ariary. Le prix au consommateur devrait ensuite varier en fonction des localités et des frais de transport. Pour rappel, face à la hausse continue du prix du ciment, l'État à travers le ministère de l'Industrialisation, du Commerce et de la Consommation et la société State Procurement of Madagascar a importé une cargaison de 35.000 tonnes de ciment et une partie de cette cargaison a été déjà acheminée vers les différentes régions du pays. Questionné sur la disponibilité de ce ciment importé par la SPM, le quincaillier d'Andriamihanta Rakoto confie qu'il s'approvisionne toujours chez son grossiste habituel et que ce dernier n'a pas encore eu l'occasion de voir débarquer les ciments à moindre prix annoncé. De même pour certains de ses homologues tananariviens qui se retrouvent ainsi dans l'obligation de maintenir le prix prohibitif dicté par le marché actuellement. Pourtant, pour réguler le marché après les importations massives, des contrôles de prix seront menés en permanence. Les contrevenants et les spéculateurs ont déjà été avertis et même si les contrôleurs et commissaires du commerce du MICC veillent au grain depuis plusieurs mois en sillonnant toutes les régions, en procédant à des vérifications et des investigations, le prix du sac de ciment reste inaltérable tel le béton.
Hary Rakoto